Page:Fabié - La Poésie des bêtes, 1879.djvu/76

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


« Oui, vive Dieu ! la vie est bonne ! « 
Criait-il, en se hérissant,
Et son gosier retentissant
Avait des éclats de trombone.

Ж

Or, dans le temps qu’à pleine voix
Le geai chante l’épithalame,
Un braconnier à l’œil de flamme
Contre lui s’avance sous bois.

Fuis, pauvre geai ! la mort te guette ;
Dans l’épaisseur du bois voisin,
Ton frère crie : « À l’assassin ! »
N’entends-tu pas l’appel qu’il jette ?

Mais l’homme, à l’abri des buissons,
À pas de loup toujours chemine ;