Page:Fabié - La Poésie des bêtes, 1879.djvu/75

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« Et puis, la baugue s’entre-bâille
« Et laisse voir les beaux marrons
« Que quelque jour nous croquerons
« Dans une joyeuse ripaille !

« Je sais aux pâles noisetiers
« Dérober les noisettes mûres,
« Et m’enivrer du suc des mûres
« Qui parfument tous nos sentiers.
 
« Je suis fort, quoique jeune encore ;
« Mon bec est dur comme le fer,
« Et je nargue le vent d’hiver,
« Sous mon plumage tricolore.

« Enfin, je suis très amoureux,
« Et j’ai, dans la bande voisine,
« Conquis le cœur d’une cousine :
« Quel geai fut jamais plus heureux ?