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L’ABEILLE

À Madeleine F.


Parfois il arrive à l’abeille
De rentrer aux ruches, le soir,
Lasse et rompue, et sans avoir
Pu remplir de miel sa corbeille.

C’est qu’aussi les jours sont brûlants,
Que les nuits n’ont plus de rosée,
Que, dans chaque fleur épuisée,
Grondent des frelons turbulents.

Lors, profitant du peu qui reste
De ce long jour à son déclin,