Page:Fabié - La Poésie des bêtes, 1879.djvu/93

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Elle cueille un peu de pollen
Au sein de quelque fleur agreste.

C’est une cire sans valeur,
Et non du miel, qu’elle rapporte ;
Elle le sait bien, mais qu’importe ?
La faute en est à la chaleur.

Ж

Comme l’abeille harassée,
Je ne t’apporte bien souvent
Que des fleurs écloses au vent
Qui me dessèche la pensée.

Encore ai-je dû, pour pouvoir
Tresser cette maigre guirlande,
En courant à travers la lande,
Songer que j’allais te revoir,