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examen sur cette troisième forme de la larve de Sitaris.

C’est un corps inerte, segmenté, à contour ovalaire, d’une consistance cornée, en tout pareille à celle des pupes et des chrysalides, et d’une couleur d’un fauve ardent qu’on ne peut mieux comparer qu’à celle des jujubes. Sa face supérieure forme un double plan incliné dont l’arête est très émoussée ; sa face inférieure est d’abord plane, mais devient, par suite de l’évaporation, de jour en jour plus concave, en laissant un bourrelet saillant sur tout son contour ovalaire. Enfin ses deux extrémités ou pôles sont un peu aplaties. Le grand axe de la face inférieure est en moyenne de 12 millimètres, et le petit axe de 6 millimètres.

Au pôle céphalique de ce corps se trouve une sorte de masque modelé vaguement sur la tête de la larve ; et au pôle opposé, un petit disque circulaire profondément ridé dans sa partie centrale. Les trois segments qui font suite à la tête portent chacun une paire de très petits boutons, à peine visibles sans le secours de la loupe, et qui sont, par rapport aux pattes de la larve dans sa forme précédente, ce que le masque céphalique est pour la tête de la même larve. Ce ne sont pas des organes, mais des indices, des traits de repère jetés aux points où doivent plus tard apparaître ces organes. Sur chaque flanc, on compte enfin neuf stigmates, placés comme précédemment sur le mésothorax et les huit premiers segments abdominaux. Les huit premiers stigmates sont d’un brun foncé et tranchent nettement sur la couleur fauve du corps. Ils consistent en petits boutons luisants, coniques, perforés au sommet d’un orifice rond. Le neuvième stigmate, quoique façonné comme les précédents, est incompara-