Page:Fabre - Une nouvelle figure du monde. Les Théories d’Einstein.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lier correspondant à des vitesses faibles par rapport à celle de la lumière.

La logique de cette hypothèse apparaît immédiatement lorsqu’on s’exprime en langage mathématique. Il est moins aisé de l’exposer en langage ordinaire. On peut toutefois s’en rendre compte en se rappelant comment Lorentz est parvenu à la définition du temps local. Nous avons vu que, pour tenir compte des expériences de Michelson et Morlay, le savant hollandais avait introduit un terme nouveau dans les équations newtoniennes dont il changeait ainsi la forme. L’introduction du temps local avait eu pour but de retrouver la forme newtonienne par une simplification apparente ; dès le principe, par conséquent, la forme de Lorentz se présente bien comme plus générale que celle de Newton.

Cependant, une gêne subsiste du fait que le point de départ de la nouvelle hypothèse de Einstein n’est pas un groupe d’équations lorentziennes générales, mais un groupe d’équations lorentziennes établies sur le cas particulier du mouvement de l’électron. On me répondra que ce cas particulier est le plus général puisqu’il représente l’élément dont tout est exclusivement composé. Il me suffira de faire remarquer que nous retrouverons encore là l’axiome mystique de l’unité et que d’ailleurs, après tant de succès, la théorie de l’électron s’est trouvée impuissante