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fication des ondes n’aurait pas, me semble-t-il, entraîné cette difficulté.

Une autre objection qu’on n’a pas manqué de faire à Lorentz est tirée de l’impuissance où nous sommes de déceler les variations de dimensions constatées. Ici la réponse est facile. L’observateur et les instruments en effet varient eux-mêmes comme l’objet de leurs observations. La règle dont nous nous servons pour mesurer ce dernier se contracte avec lui dans le même rapport ; et même le changement de longueur que subit un rayon tournant horizontalement échappe à notre vue, car notre rétine se contracte en tournant avec lui, et par suite la surface que son image occupe sur elle.

Quels que soient les procédés que nous emploierons pour déceler le changement, comme, à un moment quelconque, il faudra bien l’intervention de nos sens pour les utiliser, à ce moment juste notre connaissance sera faussée.

Lord Rayleigh, Rankine, Trouton et Noble ont, par des expériences minutieuses, essayé de vérifier les conséquences que l’hypothèse de la contraction entraîne dans des cas particuliers. La description et l’examen de leurs tentatives me conduiraient trop loin ; il me semble cependant dans la sérénité de ma conscience qu’après tant de controverses on peut s’accorder sur le point qu’elles n’ont pas prouvé grand’chose dans aucun sens.