Page:Fadette - Les contes de la lune, 1932.djvu/92

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Du coup, j’étais conquise. Elle revint en dansant vers le bon vieillard enfoncé dans son fauteuil à oreillettes ; vivement, elle tira un tabouret à ses pieds et, les mains croisées sur les genoux de son bisaïeul, elle supplia :

— Veux-tu mon conter une histoire ? Ta plus belle ! Des choses stradinaires !… avec des fées dedans !

— Je puis te raconter des histoires extraordinaires sans faire intervenir les fées, ma chérie ! car, depuis cent ans, j’ai vu des choses fantastiques. Je suis certain, d’ailleurs, que tu ne crois plus aux fées ?

— Pas tout à fait, grand-père, mais un petit peu ! je me fais croire qu’il en reste encore une qui me donnera tout ce que je lui demanderai, mais raconte ! raconte !

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