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SIMPLIFICATION SIMPLE

— Eh bien ! Tant mieux ! On en reviendra à la prononciation du xviiie siècle. Je n’y vois que du bien.

— Non pas tant mieux ! C’est trop doux ! C’est mou !

— Nous sommes au point où l’on ne discute plus, étant arrivés à la question de sensation personnelle et de goût personnel. Je trouve, moi, que le français est une langue douce, que tous les étrangers d’autrefois en ont vanté la suavité, qu’il se durcit et se hérisse et se fait raboteux de jour en jour et que tout ce qui pourra l’enrayer sur cette pente sera excellent.


VII


Donc, ma réforme c’est : francisation de tous les mots grecs ; suppression de toutes les lettres doublées.

Comment amener cette réforme ? « En l’imposant, répondent les universitaires réformistes (la plupart sont réformistes). Nous formulons notre réforme, avec précision. Nous faisons un lexique conforme. Nous commandons aux insti-