Page:Fagus - La Danse macabre, 1920.djvu/65

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
la danse macabre


 — Vous, terrestre madone,
 Mon cœur à vous se donne,
 Fièvre à quoi je m’adonne.
 Accueillez-moi ;
 Des aimables couronnes
 Qu’aux élus vos mains donnent,
 Que ces mains me fleuronnent,
 Exaucez-moi !…

— Devant le prodige
De tant de vertu,
Quel âge as-tu, fis-je ?
Dix-sept ans, dis-tu :
Sur ton fruit d’enfance
Eûs-je mis quinze ans ?
Et par ta science
Tu en montres cent !…

 — Toute douce prêtresse,
 Très haute ma faiblesse
 À ton grand cœur s’adresse
 Console-moi !
 Flacon d’aimable ivresse,
 Arcane de sagesse.
 Nef d’or en ma détresse.
 Exauce-moi !…

— 63 —