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la danse macabre
Une fosse encore,
Une infinité,
Et la mélopée
Rythme leur labeur :
— En voilà une,
La jolie une,
Une s’en va : hardi là !
Deux revient : ça va bien !
Et l’armée immense
Des spectres en chœur
Sur place qui danse,
Chante avec fureur :
— Sur un pied danse, danse, danse,
Toute espérance est de jouir :
Leste le pied, large la panse,
Et l’univers qui va finir :
Grouin, grouin !
Des croque-morts (ce sont des squelettes encore)
Défilent deux par deux, portant des cercueils vides
Arlequin vêtu d’un maillot multicolore.
Un noir bicorne sur un front planté, les h^ide,
Entonnant d’une voix grinçante et trop connue :
— Toute armée étant toute nue
M’est Vénus en rêve apparue ! —
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