Page:Fagus - Testament de sa vie première, 1898.djvu/20

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Grand Dieu, sois favorable et bon
Envers ton enfant vagabond ;
Aie pitié de son abandon
Et dispense-lui ce seul don :
 
Non les richesses de la Terre :
Pour mon grand cœur c’est la misère,
Bonheur ni science : j’en sais faire,
Mais, le pouvoir d’être sincère !
 
— Mais mon destin est arrêté
Depuis toute l’Éternité ;
Toi ni moi n’en pouvons ôter
Rien, comme lui rien ajouter :

Si même, hypothèse impossible.
Absurde, un angle imperceptible
M’allait écarter de la cible
Où m’implante Notre inflexible

Fatalité, l’unique Loi,
Moi, tout l’Univers avec moi
S’effondreraient, et même Toi ;
Grand Dieu, finirions à la fois !