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les portraits de famille.

déclara assez positivement qu’elle mettoit son bonheur à voir cette alliance s’effectuer, et qu’elle espéroit que son fils approuveroit son choix.

Mais Ferdinand sembloit ne penser qu’à regret à cette union ; et les remontrances pressantes que sa mère ne cessoit de lui adresser, ne contribuoient pas à rendre plus aimable à ses yeux cette Clotilde qui lui étoit entièrement étrangère ; il finit pourtant par se résoudre à faire un voyage à la capitale, où le carnaval avoit attiré M. de Hainthal et sa fille. Il vouloit, au moins, connoître celle-ci avant de condescendre aux prières de sa mère, et se flattoit en secret de trouver l’occasion d’opposer à cette union projetée quelque motif plus réel qu’un pur caprice, nom que sa mère donnoit à sa répugnance.