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les portraits de famille.

d’éprouver. Je portai mes regards sur une large allée de tilleuls antiques, qui s’étendoit depuis ma fenêtre jusqu’aux ruines d’une vieille tour, et qui avoit été le théâtre ordinaire de nos plaisirs et de nos jeux champêtres. Le souvenir du hideux portrait se dissipoit déjà, lorsqu’il me sembla qu’un brouillard épais, sorti des ruines de la tour, parcouroit l’allée de tilleuls pour venir à moi.

« Je regardai ce nuage avec une curiosité inquiète ; il s’approcha, mais il et étoit caché par le feuillage touffu des arbres.

« Soudain j’aperçus dans un endroit de l’allée, plus éclairé que les autres, la figure dont le portrait représentoit les traits formidables, enveloppée du man-