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JEAN-PAUL

hostiles de Jean-Paul. De toute évidence, le secret des lettres s’était éventé. Il fallait donc maintenant renoncer aux derniers espoirs d’une réconciliation. Au sein des petits groupes qui se forment sur la terrasse, à la sortie du matin, Gaston commença sa campagne contre Jean-Paul. En confidence, il dit à chacun de ses confrères : « Vous savez, Forest commence à « licher ». Le Père Lavigne lui-même se laisse prendre. Et puis, méfiez-vous, il est toujours rendu chez le Père Beauchamp, il vous « déclarera », c’est sûr ! J’en sais plus que je n’en puis dire… Des « porte-panier », moi, je déteste ça ! Vous voyez d’ailleurs que je ne vais plus avec lui. »

Le midi et le soir, Gaston continua sa petite besogne de dénigrement. Il voulait à tout prix tourner la classe contre Jean-Paul ; et la classe paraissait assez bien disposée à subir cette mauvaise influence, heureuse peut-être de satisfaire sa jalousie et de faire payer les petits dédains dont elle avait été trop souvent l’objet.

Jean-Paul n’eut pas de peine à s’apercevoir de ces manœuvres. Gaston ! oh ! pour lui, il n’avait guère de regrets, mais ses confrères…

La semaine suivante, la « patinoire » étant bien en ordre pour la première fois, les élèves obtinrent le « congé de glace ». Pour inaugurer la saison, on