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DE LA NÉVROTOMIE PLANTAIRE

interrogé à ce point n’a donné aucune sensibilité. On est donc fondé, après ces expériences, à dire que des fibres forment des anses à la périphérie des nerfs et remontent le long du trajet des nerfs voisins pour se distribuer dans le domaine de ce nerf, et cela de telle manière qu’il y a une sorte d’entrecroisement entre les fibres nerveuses des nerfs voisins. Cela se passe absolument de la même manière dans les nerfs plantaires et on a ainsi l’explication de ce fait excessivement remarquable, que même à la seconde section du nerf les animaux ressentent une douleur plus ou moins vive.

Il est encore une autre précaution toujours bonne à prendre, surtout si l’on a affaire à une branche très fine, c’est de fixer, avant de faire la section, la portion de nerf qui doit être retranchée en nouant le fil par dessus. Il en résulte que la branche nerveuse se trouve vivement comprimée, ce qui détermine conséquemment une douleur très vive, qui prouve que l’on a réellement saisi le nerf.

On doit, ai-je dit, pour bien pratiquer cette opération, enlever un lambeau de nerf d’environ trois centimètres, car, si l’on se bornait à une simple section, la cicatrisation se ferait rapidement et on aurait, au bout de peu de temps, une douleur aussi intense qu’auparavant. Il en serait de même si le lambeau détaché était d’une longueur moindre de trois centimètres.

Une fois l’opération pratiquée, la première indication à remplir, c’est d’obtenir la cicatrisation de la plaie par première intention, au moyen d’un emplâtre