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trie fromagère, il faut en augmenter la quantité. Ce n’est que par une bonne nourriture dans le jeune âge qu’on peut y parvenir ; grâce à elle, les animaux prennent plus de développement et peuvent être livrés plus jeunes à la reproduction ; or, on sait que plus les organes travaillent, plus ils se développent ; par conséquent plus jeunes ou les fera travailler et plus ils tendront à augmenter de volume. En agissant comme il vient d’être dit, on obtiendrait un produit et le lait d’une année en plus, sans pour celà arrêter le développement de la mère. Voilà des avantages dignes de considération de la part des éleveurs qui ne comprennent pas les conséquences de leur parcimonie. D’abord ils perdent les produits, le lait et la nourriture d’un an ; puis ils sont fort exposés à ce que quelques bêtes ne soient pas pleines, car lorsqu’elles ont passé plusieurs chaleurs sans être satisfaites, il est fort à craindre qu’elles deviennent moins fécondes et parfois stériles.

La monte a lieu en liberté depuis longtemps, il est inutile de songer à apporter des réformes à cette pratique, vu qu’elle satisfait bien les intérêts des propriétaires. Toutes les vaches, généralement, sont conçues, les vieilles et celles dites taurélières, qui sont fort rares, exceptées ; mais elles sont vendues dès qu’elles ne peuvent produire.

C’est habituellement du mois de mai au mois d’août qu’ont lieu le plus grand nombre de saillies. Il y aurait avantage à ce que les vaches le soient dès le 1er mois, mais, dans l’état actuel, celà est impos-