vj AVERTISSEMENT.
Une société de gens-de-lettres a mieux réuàsi, si l’on en juge par la vogue étonnante dont leur ouvrage a joui, et dont il jouit encore. Les défauts les plus graves n’ont pas préjudicié à sa circulation, parce qu’il n’y a pas moyen de le remplacer, et que faute de mieux, il faut bien se contenter de ce que l’on a. Les rédacteurs eux-mêmes ont senti combien cette compilation méritoit peu l’approbation des gens instruits. Ils viennent d’assurer le public, que dans la nouvelle édition de 1779, on a corrigé toutes les fautes qui défiguroient les précédentes. Cependant presque tous les endroits qui avoient besoin d’une revision, sont restés sans aucun changement. On y remarque toujours :
1°. Un grand nombre d’articles rédigés avec une négligence extrême, qui a fait omettre ce qu’il y a de plus étroitement et de plus essentiellement lié avec l’histoire qu’on prétend y donner. C’est ainsi, par exemple, que dans l’article Léofold, empereur d’Occident, on ne trouve pas si ce prince a été marié ou non, quelles ont été ses épouses, s’il a laissé des successeurs, ou s’il est mon sans postérité, etc. — A l’article Alain de Lille, on ne dit pas que ce docteur universel étoit religieux de l’ordre de S. Bernard, abbé de la Rivour, évêque de Troyes ; qu’il assista au 3e concile général de Latran, etc. — Dans l’article Louis, dauphin, père de Louis XVI, quoiqu’assez détaillé, on ne dit pas un mot de sa religion, vertu de caractère dont il avoit fait le grand mobile de sa conduite et la base de sa philosophie ; comme on peut s’en convaincre dans les Mémoires rédigés par le P. Griffet, et l’Histoire de sa Vie, composée par l’abbé Proyard, etc., etc. — Dans la Chronologie qui est à la tête de l’ouvrage, il est parlé de trois antipapes déposés à Constance (l’un des trois étoit certainement vrai pape)i d’un concile de Francfort qui condamna un conciliabule de Constantinople (c’est le 2e concile de Nicée, le 7e général,
