Aller au contenu

Page:Feller - Dictionnaire historique - 1848 - T12.djvu/550

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ZON 542 toiie ecclésiastique, 3 vol. in-8°. A la suite est une mantissa ou supplément, t)ù sont indiqués les sources de l’histoire, le caractère particulier de ceux qui l’ont • crite, et les règles principales d’une safne critique. [ Un petit Traité de vitanda in historia calamitatum Ecclesice dissimulatione ^ illh, écrit de 57 pages in-12. L’auteur veut qu’en écrivant l’histoire on ne dissimule point les maux qui ont affligé l’Eglise ; la connaissance de ces maux, dit-il, ne tournant pas moins que celle de ses prospérités au profit et à la gloire de la religion. ( De l’autorité de saint Augustin dans les matières concernant la prédestination et la grâce ^ 1788 » sans nom d’auteur. Cette dissertation fut mise à Y index le S février 1790 | Ses Leçons théologiques, au collège de Brescia, aussi mises à Y index ^ par décret du 10 juillet 1797, 2 vol. ; | Prœlectiones sur l’ouvrage de saint Augustin, de catechizandis rudibus. Ces prélections ou prolégomènes ne sont guère qu’un abrégé du traité d’André Serrao, de prœclaris catechistis j ouvrage de parti (voy^z SER-RAO). I Une Histoire du pélagianisme ; I une Histoire critique des erreurs conf : emant la Trinité ; | De rébus christianis ante Constantinum ^ 5 vol. Après la mort de Zola, Tamburini a publié 2 vol. italiens des Œuçres posthumes de son ami, qu’il a fait précéder de sa V^ie. Si on ne peut parler de Zola avantageusement quant à ses opinions, à ses principes, et peut-être à sa conduite à l’égard de l’autorité spirituelle, à laquelle il devait, par état, être soumis, on ne peut du moins s’empêcher de reconnaître en lui un écrivain laborieux et un ecclésiastique qui ne manquait ni de talent ni d’érudition. ZONARE ou ZONARAS (Jean), historien grec, exerça des emplois considérables à la cour des empereurs de Constantinople. Lassé des traverses du monde, il se fit moine dans l’ordre de Saint-Basile, et mourut avant le milieu du 12’ siècle. On a de lui des Annales qui vont jusqu’àla mort d’Alexis Comnène en 1118. Cette histoire a été continuée par Nicétas Choniate jusqu’en 1203. C’est une compilation indigeste, telle qu’on pouvait l’attendre d’un Grec aussi crédule qu’ignorant. Il est insupportable lorsqu’il ne copie pas Dion ; cependant il peut être utile pour l’histoire de son temps. La meilleure édition de son ouvrage est celle du Louvre, 1686 et 1687, 2 vol. in-fpl. Le ZOR président Cousin en a traduit en français ce qui regarde l’histoire romaine. On a encore de Zonare des Commentaires sur les Canons des apôtres et des conciles, Paris, 1618, in-fol., et quelques traités peu estimés. ZOIXCA (Victor), habile mathématicien d’Italie, du 17’siècle, se livra particulièrement à la mécanique et à l’architecture, et y réussit. Il avait un talent particulier pour inventer de nouvelles machines. Il publia ses inventions dans un ouvrage imprimé à Padoue, 1621, in-fol., sous ce titre : Nuovo teatro di machine ed edificii. ZOPYRE, l’un des courtisans de Darius, fils d’Hystaspes, vers l’an 520 avant J.-C., se rendit fameux par le stratagème dont il se servit pour soumettre la ville de Babylone, assiégée par ce monarque. S’étant coupé le nez et les oreilles, il sq présenta en cet état aux Babyloniens, en leur disant que « c’était son prince qui » l’avait si cruellement maltraité. » Les Babyloniens, ne doutant point qu’il ne se vengeât, lui confièrent entièrement la défense de Babylone, dont il ouvrit ensuite les portes à Darius, après un siège de vingt mois. Ce prince lui donna en récompense le revenu de la province de Babylone, pour en jouir pendant toute sa vie ; ce ne fut pas assez des récooipenses, il y ajouta des distinctions et des caresses. Il disait souvent qu’î7 aimerait mieux avoir Zopyre non mutilé que vingt Babylones. Cependant le stratagème qu’il avait imaginé et dont il eut le courage d’être la victime a quelque chose d’ignoble, de contraire à la bonne foi, et je ne sais quoi de lâche, qui ne semble pas mériter l’admiration qu’on lui a prodiguée.

ZOROASTRE, philosophe de l’antiquité, que les uns font plus ancien qu’Abraham, et que d’autres reculent jusqu’à Darius, qui succéda à Cambyse. Huet prétend qu’il n’est point différent de Moïse ; Grégoire de Tours croit qu’il est le même que Cham, et observe que Zoroastre signifie Etoile vivante ; l’abbé Banier conjecture que c’est Mesraïm ; et Justin, dans son Abrégé de Trogue-Pompée, le fait roi des Bactriens ; enfin d’autres le disent disciple d’Elie ou d’Elisée. Les sectateurs de Zoroastre subsistent encore en Asie, et principalement dans la Perse et dans les Indes. Ils ont pour cet ancîçn philosophe la plus profonde yénération, et le regardent comme