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PRÉFACE.

Ous avons des Dictionnaires portatifs de toutes les Sciences & de tous les Arts ; mais nous n’en avions point de Grammatical : c’est par-là pourtant, ce semble, qu’on auroit dû commencer. Un Dictionnaire est plus fait pour être consulté, que pour être lu de suite : or, sur quoi a-t-on plus souvent besoin de consulter, que sur les difficultés & les doutes qui naissent, à chaque instant, sur les différentes parties de la Grammaire ?

Nous avons d’excellens ouvrages en ce genre, mais chacun d’eux a un objet borné, & ne renferme pas tout. On trouve ici les règles de l’Orthographe ; là, les principes raisonnés de la Langue ; ici, un traité de la Prosodie ; là, des remarques & des observations.

La méthode qu’ont suivie les Auteurs de ces ouvrages, quoique très-naturelle dans le plan qu’ils s’étoient formé, n’est pas aussi commode pour le Lecteur qui consulte, que celle d’un Dictionnaire. Dans les autres ouvrages, il faut d’abord aller à la table des matières, où l’on ne trouve pas toujours tout ce que l’on cherche, ni sous le titre où on croit le trouver, & revenir ensuite à l’endroit cité dans cette table, dont les numéros ne correspondent pas toujours à ceux du corps du livre. Un Dictionnaire est,


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