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viij NOTICE SUR POMPEIUS FESTUS

se rapportent les manuscrits de Munich et de Wolfenbüttel (Lindemann regarde celui-ci comme le second) ; combinés l’un avec l’autre, ils reproduisent Paul Diacre au point que l’on doit rarement suspecter leur sincérité ; celui de Munich est, du reste, évidemment le plus exact. Les manuscrits de la seconde classe, qui ont été consultés avec confiance par quelques savants, sont ceux de Leipzig et de Berlin.

Le manuscrit de Munich, qui a jadis appartenu à l’église Saint Emmeram de Ratisbonne, est en parchemin, de format petit in-4o : on le fait remonter au commencement du XIe siècle. Il a été collationné par A. G. Cramer, célèbre jurisconsulte, qui en a transmis à Lindemann une copie avec des variantes.

Le manuscrit de Wolfenbüttel, également sur parchemin in-4o, est rapporté au Xe siècle et même à une époque antérieure. Il avait appartenu à Louis Carrion, et a pour titre : Excerpta ex libris Pompei Festi de Significationibus verborum. Lindemann l’a pris pour base de son édition, au point que, sur la seule autorité de cette copie, il a introduit beaucoup de choses dans le texte, surtout pour l’ordre des mots, sorte d’innovation dont, suivant Müller, l’écrivain est trop prodigue.

Le même critique s’est servi d’un second manuscrit de Wolfenbüttel, sur papier et du xve siècle, qui n’a pour ainsi dire, rien de bon en lui-même, mais qui, en revanche, se distingue par des fautes qui lui appartiennent en propre.

Le manuscrit de Berlin, sur vélin in-8o, est, dit-on, du xiiie siècle et a été examiné par Lindemann lui-même et comparé par Niebuhr avec l’exemplaire vénitien de Paul. Lindemann s’est servi des observations de Niebuhr. Si l’âge donné à cette copie est exact, elle appartient, il est vrai, au moyen âge ; mais, comparée avec celles de Munich et de Wolfenbüttel, elle est moderne et correcte : il ressort, en effet, de toutes ses pages, que le copiste s’est du moins attaché à n’écrire que des mots qui présentassent un sens. On peut conjecturer d’après quelques passages, (évidemment interpolés) qu’elle a été faite par un auteur qui avait lu Aulu-Gelle.

Le manuscrit de Leipzig n’est autre que celui de Varron : il est sur papier du plus grand format et d’une époque très moderne. Que, selon l’opinion de Lindemann, il ait été copié sur un manu-