Page:Festus - De la signification des mots, Savagner, P1.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
NOTICE SUR POMPEIUS FESTUS vij

dre, d’après l’ensemble des parties de l’abrégé fait par Paul Diacre, dont rien ne répond à ce qui nous reste de Festus, et ce calcul a été fait par Ch.-Ottf. Müller avec toute l’exactitude possible. Il y a, de plus, fait entrer les fragments conservés par Pomponius Létus, et qui ne se trouvaient point dans le manuscrit de la bibliothèque Farnèse. Remarquons toutefois, avec ce critique, que l’original de ces fragments n’est pas connu, et que les savants n’en ont vu que des copies. Petit-être cet original est-il égaré dans quelque dépôt littéraire de Rome. Du reste, nous avons cru devoir suivre dans notre texte la disposition adoptée par Ch.-Ottf. Müller ; seulement, il nous a semblé inutile de reproduire la distribution des pages donnée par Orsini, ce qui, d’ailleurs, eût été fort gênant par rapport au format de notre Collection.

Voilà tout ce que nous avons à dire du manuscrit de Festus apporté d’Illyrie, dont le fragment de la bibliothèque Farnèse, et ceux de Pomponius Létus, ont fait évidemment partie. On peut admettre qu’il existe une connexion étroite entre ce manuscrit et celui qui a servi à Paul Diacre pour la rédaction de son Abrégé ; on peut admettre que le manuscrit de la bibliothèque Farnèse a été copié sur celui dont Paul Diacre avait fait usage. Telle est la cause des fautes de copie que Paul Diacre a reproduites, fautes qu’il est permis de ne reprocher ni à Festus ni aux anciens copistes, mais à ceux qui ont écrit le modèle du manuscrit de la bibliothèque Farnèse. Remarquons encore que, pour éviter les fautes les plus graves, Paul Diacre a mieux aimé passer des parties essentielles de certains articles, que d’avouer son ignorance.

Quant aux manuscrits de l’Abrégé de Paul Diacre qui nous ont été conservés, on peut les diviser en deux classes : la première comprend ceux qui reproduisent le texte même de cet auteur, plus défiguré déjà par les fautes propres aux copistes, mais n’offrant aucune correction, parce qu’ils ont été copiés par des moines plus ignorants encore que l’auteur ; la seconde classe comprend les manuscrits où le texte est corrigé ou interpolé, parce qu’ils ont été écrits par des individus qui avaient des prétentions à la critique, et qui étaient, ou du moins se croyaient moins ignorants que Paul Diacre. À la première classe, qu’il faut préférer,