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x NOTICE SUR POMPEIUS FESTUS

encore contiennent les mois de janvier, mars, avril, décembre, avec l’indication des jours fastes, des jours néfastes, des jours dont on ne célébrait que la moitié, de tous les sacrifices public : et particuliers à la famille d’Auguste ; de plus, l’explication des motifs pour lesquels chaque jour est célébré. Ces fastes, comme on peut l’admettre d’après des documents certains, furent dressés ou reçurent du moins des additions au commencement du règne de Tibère.

Verrius avait composé plusieurs livres des Choses dignes de mémoire ; Aulu-Gelle (Nuits attiques, liv. iv, ch. 5) cite d’abord l’histoire des aruspices d’Étrurie, punis pour mauvais conseil. De nombreux indices nous autorisent à croire que Pline l’Ancien s’est servi de ces livres pour la rédaction de son Histoire naturelle. Dans ce qui nous reste de son ouvrage sur la Signification des mots, Verrius se montre très instruit des antiquités étrusques : on a donc raison de le croire le même que ce Flaccus, auteur d’un traité sur l’Étrurie, et dont on a tiré un petit nombre de passages, mais écrits avec beaucoup de science, des interprètes de Virgile édités par Angelo Mai. Quelques critiques pensent que Verrius a écrit encore sur les choses saintes. Toutefois, les citations éparses en divers auteurs et sur lesquelles ils appuient cette dernière opinion, pourraient bien être tirées de l’ouvrage sur la Signification des mots, comme le fait voir l’abrégé rédigé par Festus, et qui est rempli de discussions sur les choses saintes.

Les passages de Verrius cités par les grammairiens et relatifs à la forme et à la signification des mots, semblent tirés en majeure partie du livre qui porte ce titre. Toutefois, tous n’ont pas dû en être extraits, parce que cet auteur avait composé plusieurs autres ouvrages. Selon le témoignage de Suétone (de Illustr. gramm., c. xix), Scribonius Aphrodisius réfuta le livre de Verrius sur l’Orthographe, et à sa réfutation il mêla d’amères critiques sur les goûts et les mœurs de cet écrivain.

D’autres articles de Verrius concernent les genres des noms, et sous ce rapport Arnobe (Adversus gentiles, lib. i, c. 59) lui recourait une grande autorité. On ne sait pas dans quel ouvrage de notre auteur se trouvaient surtout ces articles ; car, ce qui nous reste de son traité de la Signification des mots, ne con-