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NOTICE SUR POMPEIUS FESTUS xj

tient que peu d’exemples de cette nature, et ces exemples sont tirés de l’ancienne langue latine. Ailleurs ce sont des distinctions de synonymes, ce qui se rencontre aussi quelquefois dans les fragments de Festus. Ailleurs encore sont expliquées les étymologies de certains mots, et les indications de cette nature sont les plus fréquentes dans les extraits que nous avons traduits. Quelques-unes de ces étymologies sont curieuses par cela même qu’elles sont absurdes ; d’autres offrent de l’intérêt par leur comparaison avec des étymologies analogues données par divers auteurs, tels que Aulu-Gelle, Servius, Isidore, etc.. Parmi les citations de Verrius données par plusieurs écrivains, il en est un certain nombre qui évidemment ne se trouvaient pas dans son traité de la Signification des mots. Mais quel est celui de ses ouvrages perdus auquel il faudrait les rapporter ? c’est ce qu’il est insignifiant de rechercher. Remarquons, toutefois, que beaucoup d’entre elles ont dû appartenir à un ouvrage de Verrius cité par Aulu-Gelle, mais que nous n’avons plus, et qui traitait des obscurités que l’on trouve dans Caton. Festus a probablement tiré plus d’un article de ce livre.

Revenons maintenant à la forme du traité capital de Verrius, à celui qui avait pour titre de la Signification des mots, et qui a fourni les Abrégés de Festus et de Paul Diacre. On remarque à la seule, inspection de ces deux abrégés dans l’état où ils nous sont parvenus ;

1o. Que l’auteur a suivi l’ordre des lettres de l’alphabet ; toutefois les mots placés sous chaque lettre sont rangés sous deux classes : dans l’une l’auteur tient compte, outre la première lettre du mot, quelquefois de la seconde, souvent de la troisième ou d’un plus grand nombre ; dans la seconde classe, il ne tient absolument compte que de la première lettre, mais rapproche les uns des autres des articles consacrés à des mots qui, pour le sens, ont entre eux quelque affinité.

2o. Que très souvent le même mot se trouve et dans la première et dans la seconde classe, de sorte qu’il reçoit une double explication, d’où il résulte que l’auteur émet quelquefois des opinions diverses et contradictoires sur le même sujet. Si maintenant on examine isolément chacune de ces deux classes, on observe que dans la première nul mot ne fait l’objet de deux articles :