Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/157

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POCHE, les regardant tous deux prosternés à ses pieds, elle (3) à sa gauche, lui (1) à sa droite.

Ah ! bien celle-là par exemple ! (À Raymonde.) Mais je vous assure, Madame…

RAYMONDE, douloureusement.

Ah ! tu vois ! tu vois ! tu ne me tutoies plus !

POCHE.

Moi ?

RAYMONDE, lui saisissant les mains et sur un ton suppliant.

Oui, dis-moi tu !

TOURNEL, id., de l’autre côté.

Dis-lui tu !

POCHE, tout en se mettant également à genoux pour être à leur hauteur.

Ah ?… Oh ! Je veux bien !… (Reprenant.) Mais je t’assure, madame…

TOURNEL.

Oh ! mais pas « madame », tu as l’air de parler belge… Appelle-là Raymonde, voyons !…

POCHE.

Ah ? bon… (Reprenant.) Je t’assure, Raymonde…

RAYMONDE.

Ah ! Dis… dis que tu me crois !

POCHE, avant tout ne voulant pas la contrarier.

Mais oui, je te crois !

TOURNEL.

À la bonne heure !