Cette page a été validée par deux contributeurs.
RAYMONDE, avec élan.
Alors, embrasse-moi, voyons !… embrasse-moi.
POCHE, n’en croyant pas ses oreilles.
Hein !… moi ?
RAYMONDE.
Embrasse-moi, ou je croirai que tu m’en veux toujours !
POCHE.
Oh ! je veux bien !…
Toujours sur les genoux, il se tourne face à elle, et après s’être essuyé les lèvres avec le revers de la main, lui passant ses deux bras autours du cou, — cela sans lâcher le litre qu’il tient à la main, — il embrasse Raymonde sur les deux joues.
RAYMONDE, radieuse.
Ah !
TOURNEL, les exhortant.
C’est ça ! c’est ça !
RAYMONDE, baisant les mains de Poche.
Ah ! merci ! merci !
POCHE, se pourléchant les lèvres.
Elle a la peau douce !
TOURNEL, qui s’est relevé et reculant d’un pas pour se donner du champ, avec lyrisme.
Et moi aussi !… embrasse-moi !
POCHE, tout en se relevant ainsi que Raymonde.
Ah ?… Aussi ?…
TOURNEL.
Oui, pour me prouver que tu ne doutes pas de moi non plus.