Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/57

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TOURNEL, bourru, avec des haussements d’épaule.

Je ne comprends pas ce que vous dites !… Quand vous vous déciderez à parler clairement… !

CAMILLE.

Attendez ! (Il tire de la poche de côté de son veston un bloc de fiches, de sa poche à mouchoir un crayon et, tout en écrivant, scandant chaque syllabe.) Mon cou-sin vous demande.

Ayant terminé, il détache la fiche et la passe à Tournel.
TOURNEL, lisant.

« Mon cousin vous demande. » Ah !… Eh ! bien quoi ! on le dit.

Tout en maugréant, il ramasse ses papiers et, remontant avec, — mais en laissant sa serviette, — sort par le fond droit.

CAMILLE, une fois Tournel sorti.

Pi-gnouf !… (Descendant, tout en parlant, jusqu’à l’avant-scène.) Non mais, en voilà encore un phénomène ! Je me dérange pour venir le chercher et il m’engueule !

À ce moment, la porte du fond s’ouvre, Étienne introduit Finache et le dialogue suivant s’échange :

ÉTIENNE.

Oui, monsieur, il est là.

FINACHE.

Ah ! bon.

ÉTIENNE, sortant.

Je vais le prévenir.

Tandis que Camille, qui ne les a pas entendus entrer, continue ses doléances au public.