Page:Feydeau - Théâtre complet, volume 4, 1948.djvu/40

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Alfred. — Ah ! si j’avais su !

Paturon. — Mais avec tout ça, nous n’avons pas dîné, nous !

Ils s’asseyent à la table de droite : Paturon à droite, Gigolet à gauche.

Gigolet, à Alfred. — Servez !

Alfred, prenant la soupière. — Voilà, monsieur !… potage à la bisque !

Paturon, haussant les épaules avec un peu de regret. — De la poudre aux moineaux !

Gigolet. — Aux moineaux ! Allons donc ! nous les retrouverons, les belles.

Alfred, se plaçant entre eux deux, face au public et appuyant ses mains sur la table. — Ah ! ces messieurs ont l’intention de revoir ces dames.

Paturon. — Ca ne vous fâche pas ?

Alfred. — Pas du tout !… Mais si j’ai un conseil à donner à ces messieurs : tenez-les bien ! car, je les connais, elles vous lâcheraient !…

RIDEAU