Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/115

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AMÉLIE.

Comment « si vous savez ? » Mon Dieu ! il me semble que vous êtes plus à même que moi…

MARCEL, blagueur à froid.

Non ! Non ! il demande s’il peut.

AMÉLIE.

Ah !… Comment donc !

Marcel remonte au-dessus du canapé.
VAN PUTZEBOUM, l’embrasse sur la joue de gauche ; puis.

Ah ! cette joue virginale. (Il l’embrasse sur la joue droite, puis à Pochet, tandis qu’Amélie va s’asseoir sur le canapé.) Il me semble que je bise sur un bouton de rose ! (Allant se camper au milieu de la scène, face à Amélie, tandis que Pochet remonte près de Marcel, derrière le canapé.) Eh ! bien, mademoiselle Amélie ! vous êtes contente que vous mariez mon fileul ?

AMÉLIE, très Comédie-Française.

Certes !… J’aime… (Prononcer « J’eîmme » ) J’aime monsieur Marcel et je suis heureuse de devenir sa femme.

VAN PUTZEBOUM.

Tu entends ça, filske ?

MARCEL (4), se penchant vers Amélie dont il imite le ton.

Ah ! Toute ma vie ! toute ! pour cette parole d’amour !

Il fait mine de l’embrasser.