Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/152

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CHARLOTTE.

Bien, m’sieur ! (Fausse sortie.) Je ferai seulement remarquer à monsieur…

MARCEL, excédé.

Oh !

CHARLOTTE.

que c’est lui, en me prenant à son service, hier matin, qui m’a donné l’ordre de le réveiller tous les jours à neuf heures !…

MARCEL, se mettant à moitié sur son néant.

Eh ! bien, il est midi trente-cinq ! Il y a encore huit heures vingt-cinq !

CHARLOTTE.

Ah ? bon ! Je ne savais pas que c’était neuf heures du soir !

MARCEL.

La barbe !

Il se laisse retomber sur le dos, la tête presque au milieu du lit, le bras droit étendu sur l’oreiller qui fait pendant à celui qui est sous sa tête.
CHARLOTTE.

Oui, m’ssieur !

Elle sort. — Un grand temps. — Marcel essaie de se rendormir. La position ne lui convenant pas, il se retourne sur le côté droit. — Un temps. — Il se tourne sur le côté gauche. — Un temps. — Il se relève sur le coude gauches ! flanque deux bons coups de poing dans son oreiller pour le redresser, y replonge sa tête. — Un temps.
MARCEL, brusquement se remettant sur son séant.

Je la ficherai à la porte, moi, cette bonne !…