Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/163

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AMÉLIE, riant et imitant les allumettes-feu d’artifice.

Oui ! pschiii !

MARCEL.

Ah ! Ça te fait rire ! C’est stupide ! Non, faut il en avoir une couche !… le soir !

AMÉLIE.

Après quoi, on a soupé à l’Abbaye de Thélème ; après quoi on a resoupé au Rat mort ; après quoi, on est allé boire du champagne au Pigalle…

MARCEL.

Après quoi, pour les kummels à la glace, en est allé au Royal.

AMÉLIE.

Après quoi… ! après quoi… ! Ça devient plus vague… J’entrevois des bars, des lumières ! et encore du champagne !…

MARCEL.

On commençait à être un peu bu !…

AMÉLIE.

Plus que bu, oui !… Tout ça m’apparaît à travers un brouillard ! et, quand on est parti, on s’est aperçu que la terre tournait.

MARCEL, quittant le lit, mais restant à proximité.

Comme quoi, il faut être pochard pour constater les lois de la nature !