Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/224

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AMÉLIE.

C’est vrai.

POCHET.

Mais je tiens à te dire ceci : C’est que moi, qui suis un homme ! jamais, tu entends, de toute ma carrière — en dehors des jours… où j’étais de nuit — jamais, je n’ai découché !… (À Marcel.) jamais !

MARCEL, comme précédemment.

Mais encore une fois je vous dis rien, moi !

POCHET.

Que ton père te serve d’exemple ! (Dégageant.) Quand je défaillais, moi… c’était l’après-midi.

AMÉLIE, respectueusement.

C’est vrai, papa ; c’est plus convenable !

POCHET, satisfait de cette approbation.

Ah !

AMÉLIE, prenant son père par le bras.

Mais je vais te dire aussi, pour notre excuse : Ce n’est pas entièrement de notre faute ; hier soir, on avait tellement fait la bombe ; on était tellement ronds !…

MARCEL, descendant de sa barre pour aller à Pochet.

C’est-à-dire que, si on n’a pas la gueule de bois…

AMÉLIE.

C’est un miracle.