Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/225

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POCHET, convaincu et affectueux.

Mais oui ! Mais oui ! Mais je ne doute pas que tu n’aies d’excellentes raisons ! mais c’est tout de même des choses qu’on ne peut pas expliquer au concierge ! Alors !…

AMÉLIE.

Ben, oui ! je sais bien.

POCHET, un bras autour des épaules d’Amélie, l’autre autour de celles de Marcel. — Avec élan.

Ah ! (Il embrasse sa fille : instinctivement se tourne ensuite vers Marcel, fait le mouvement de l’embrasser et s’arrête en route.) La jeunesse est légère !

À ce moment on entend une rumeur à la cantonade.
VOIX DU PRINCE.

Logeur, s’il vous plaît.

MARCEL, remontant.

Qu’est-ce que c’est que ça ! Qui est-ce qui crie comme ça dans l’antichambre ? (Ouvrant la porte du fond et la refermant aussitôt.) Sapristi ! le prince ici, chez moi !

POCHET, courant affolé.

Le prince ici !

AMÉLIE, qui est à l’extrême droite.

Oh ! et je suis en chemise !

Elle traverse la scène en courant et va se réfugier derrière le rideau de droite de la fenêtre dont elle défait l’embrasse.