Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/321

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POCHET, id.

Pas possible ! (Se levant.) Oh ! que c’est drôle ! De sa poche il tire des bésicles en écaille, se les fixe sur le nez et s’avance tout près du maire pour mieux regarder sa loupe.

LE MAIRE, se sentant examiné, relevant subitement la tête et se trouvant nez à nez avec Pochet.

Qu’est-ce qu’il y a ?…

POCHET, reculant instinctivement.

Rien !… Rien, rien ! (Il a un geste du coude vers le maire et un jeu de physionomie qui semble dire : « Ah ! farceur, va ! » puis va se rasseoir. Le maire hausse les épaules puis reprend sa position première. À Amélie, en se rasseyant.) C’est curieux, on jurerait qu’elle est vraie !

VIRGINIE, à Pochet.

Quoi ? qu’est-ce qu’on jurerait qui est vrai ?

POCHET.

La loupe du maire, il paraît qu’elle est fausse.

VIRGINIE.

Non ? (A ses voisins de gauche.) Ah ! la loupe du maire qui est fausse.

BIBICHON.

Non ? (Au général.) La loupe du maire qui est fausse !

LE GÉNÉRAL, indifférent.

Ah ?

PALMYRE, se penchant vers Pochet.

Quoi, qu’est-ce qui est qui est fausse ?