Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/322

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

POCHET.

La loupe du maire, elle est fausse !

TOUT LE RANG DE PALMYRE.

C’est pas possible !

YVONNE, passant la nouvelle au troisième rang.

Ah ! la loupe du maire qui est fausse.

TOUT LE TROISIÈME RANG.

Non ?

LE DEUXIÈME RANG.

Si.

UN OU DEUX PERSONNAGES DU QUATRIÈME RANG.

Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce qu’il y a ?

LE TROISIÈME RANG.

La loupe du maire est fausse.

UN DU QUATRIÈME RANG.

Quoi ? sa loupe ? Ah !

On se chuchote la nouvelle ; « la loupe du maire est fausse. La loupe est fausse… c’est une fausse loupe ! » Chacun veut voir de plus près ; le premier rang, moins Van Putzeboum qui somnole et Étienne qui sait à quoi s’en tenir, se lève et s’avance jusqu’à la table du maire pour mieux examiner la fameuse loupe ; le deuxième rang s’est levé et se penche en avant. Aux autres rangs, quelques-uns montent sur leur banquette. Le maire soudain lève les yeux, voit tout ce monde qui l’environne, se soulève lentement, ce qui amène l’effet contraire chez tous les autres qui se recroquevillent sur eux-mêmes à mesure que le maire redresse la taille, et reculent ainsi jusqu’à leurs places.
LE MAIRE, d’une voix forte.

Enfin, quoi ? qu’est-ce qu’il y a ?