Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/369

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LE PRINCE.

Ah ! mais, c’est très désagréable ! Ça ne me regarde pas si… ! il était convenu que… !

AMÉLIE, nouveau recul très digne.

Je vous en prie ! (Passant sa main sur l’épaule de Marcel.) Mon mari !

MARCEL, baba.

Ah !

LE PRINCE, reste un instant interloqué, puis écartant les bras en s’inclinant.

C’est juste !… Je vous fais mes excuses !… Il est évident que… ! Croyez, monsieur, que, si je suis ici, ce n’est pas pour… pour… Oui !… (À froid, il passe entre Amélie et Marcel, remonte jusqu’au meuble fond gauche sur lequel est son chapeau melon et ses gants, les prend ainsi que sa canne, met son chapeau sous un bras, sa canne sous l’autre, enfile rapidement ses gants, puis, prenant son chapeau à la main, s’avance jusqu’à Amélie devant laquelle il s’incline.) Madame, je vous présente mes profonds respects !

AMÉLIE, faisant la révérence.

Monseigneur !

Le prince, oubliant qu’il est en caleçon, met son chapeau sur la tête et, la canne a la main, il se dirige vers la porte de sortie.
MARCEL, qui est resté comme hypnotisé par la scène à laquelle il vient d’assister, barrant brusquement le chemin au prince.

Mais non ! mais non ! (Passant no 2, tandis que le prince s’arrête.) Non, mais est-ce que vous vous payez ma tête ? est-ce que vous supposez que les cho-