Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/379

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LE COMMISSAIRE, avec un sursaut de stupéfaction en se trouvant en face d’Amélie. Se découvrant.

Une dame ! (À Amélie.) Excusez-moi, madame ! c’est monsieur, qui… (À Marcel.) Eh ! bien, où est il, votre cambrioleur ?

MARCEL.

Mon camb…

AMÉLIE, lui coupant la parole.

Quel cambrioleur ?

LE COMMISSAIRE.

Mais, je ne sais pas !… Monsieur m’avait dit… !

MARCEL.

Ah ! Je vous ai dit… je vous ai dit !… parce que si je ne vous avais pas dit, vous ne seriez pas venu ! Mais il n’y a ici qu’un cambrioleur, c’est celui de mon honneur.

LE COMMISSAIRE, fronçant les sourcils.

Quoi ?

MARCEL.

Veuillez constater, je vous prie, la présence ici de l’amant de madame, le jour même de ses noces.

Amélie hausse les épaules et gagne la droite devant le lit.
LE COMMISSAIRE.

Hein ?

MARCEL.

Constatez, monsieur : le lit défait ! la tenue