Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/82

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IRÈNE, se rapprochant vivement de Marcel.

Tu as douze cent mille francs ?

AMÉLIE.

Douze cent mille francs !

POCHET, se précipitant comme attiré par un aimant vers Marcel.

Vous avez douze cent mille francs !

MARCEL, le plus simplement du monde.

J’ai douze cent mille francs.

POCHET, lui collant une main sur l’estomac, l’autre dans le dos, pour le faire asseoir sur le canapé.

Oh ! mais asseyez-vous donc !

ÉTIENNE, vivement et ironiquement.

Pas la peine ! il ne peut pas y toucher.

POCHET, du même mouvement, relevant Marcel au moment où celui-ci est près d’être assis.

Ah ?… alors !…

Étienne remonte près du piano et s’asseoit pendant ce qui suit, à califourchon, sur la chaise remontée précédemment par Amélie.
MARCEL, répondant à la remarque d’Étienne.

Mais oui ! c’est ce qui m’enrage ! C’est encore une de ces idées à mon pauvre père ! Ah ! je l’aimais bien ! Mais ce qu’il pouvait Voir de travers ! Ne s’imaginait-il pas qu’un jeune homme ne pouvait être à même de diriger sa fortune, sans se la faire manger par des cocottes !

AMÉLIE.

Oh ! que c’est coco !