CHAPITRE IV.
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HISTOIRE DE MISTRESS FITZ-PATRICK.
Mistress fitz-patrick, après un moment de silence, poussa un profond soupir, et s’exprima ainsi :
« Les malheureux éprouvent naturellement une peine secrète à se rappeler les époques de leur vie qui ont eu pour eux le plus de charmes. Il en est des plaisirs passés, ainsi que des amis qu’on a perdus. Ils laissent au fond du cœur de tendres regrets, et l’on peut dire que l’image des uns et des autres revient souvent, comme une ombre triste et chère, s’offrir à l’imagination.
« Aussi, ne puis-je songer sans chagrin à ces jours fortunés, où nous vivions ensemble sous la tutèle de ma tante Western. Hélas ! pourquoi miss Sensée et miss Étourdie ne sont-elles plus ? Vous n’avez sûrement pas oublié ces noms de notre enfance. Que vous me donniez avec raison le dernier ! l’expérience m’a trop appris combien