Page:Fielding - Tom Jones ou Histoire d'un enfant trouvé, tome 3.djvu/177

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il nous arrive de leur emprunter la moindre chose, nous ne manquerons point d’y mettre une marque, pour être toujours prêt à la restituer au légitime propriétaire.

Un plagiaire de profession, nommé Moore, paya cher l’oubli de cette précaution : il avoit pris à M. Pope une demi-douzaine de vers qu’il s’étoit permis d’insérer dans sa comédie des Muses rivales. M. Pope les y retrouva. Indigné du larcin, il se ressaisit de son bien, et tira du voleur une vengeance éclatante, en l’emprisonnant dans l’affreux donjon de sa Dunciade, où son nom flétri restera éternellement gravé, en punition de son improbité dans le commerce poétique.


CHAPITRE II.



L’ÉCUYER WESTERN TROUVE, AU LIEU DE SA FILLE, QUELQUE CHOSE QUI MET FIN À SA POURSUITE.

Retournons maintenant à l’hôtellerie d’Upton, et suivons les traces de l’écuyer Western. Son voyage ne devant pas être long, nous aurons bientôt le loisir d’aller retrouver notre héros.