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Au lieu de remettre son adresse à un domestique, il la donna sans façon à mistress Fitz-Patrick elle-même, et sortit en la saluant respectueusement.

À peine fut-il parti, que les orgueilleux personnages qui l’avoient compté pour rien, lorsqu’il étoit présent, commencèrent à s’occuper beaucoup de lui ; mais si le lecteur nous a permis de passer sous silence le brillant début de leur conversation, il voudra bien nous dispenser aussi d’en rapporter la fin, qui ne roula que sur des lieux communs de médisance. Nous croyons cependant ne pas devoir négliger une observation de lady Bellaston. Elle se retira peu de minutes après Jones, et dit tout bas à mistress Fitz-Patrick : « Je suis tranquille sur le compte de ma cousine. Elle n’a rien à craindre de ce jeune homme-là. »

Nous imiterons lady Bellaston en prenant congé de la compagnie, réduite alors à deux personnes. Ce qui se passa entre elles ne regarde en rien ni nous, ni nos lecteurs, et ne doit pas nous détourner d’objets d’une plus haute importance, pour ceux qui s’intéressent au sort de notre héros.