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duite sur toute la réputation dont je jouis dans le monde… Vous me ferez plaisir, mon frère, de passer chez moi cette après-midi. J’ai à vous entretenir d’une affaire importante. Quant à présent, M. Blifil voudra bien m’excuser, ainsi que vous. Je suis pressée de faire ma toilette.

— Fort bien, mais fixez une heure.

— Je n’en puis fixer aucune. Je vous répète que je vous recevrai dans l’après-midi.

— Que diable veux-tu que j’y fasse, mon garçon ? dit l’écuyer en se tournant vers Blifil. Je ne puis non plus venir à bout d’elle, qu’un basset d’un vieux lièvre. Peut-être sera-t-elle plus traitable cette après-midi.

— Je vois, monsieur, répondit Blifil, que mon malheur est sans remède ; mais je n’oublierai jamais les obligations que je vous ai. »

Il prit alors cérémonieusement congé de mistress Western, qui ne fut pas moins cérémonieuse que lui. L’écuyer se retira aussi, jurant entre ses dents que Blifil verroit sa fille dans l’après-midi.

Si M. Western fut peu satisfait de cette entrevue, Blifil le fut encore moins. Le premier n’attribua la mauvaise humeur et le mécontentement de sa sœur qu’à l’incivilité de sa visite ; mais Blifil pénétra un peu mieux le mystère. Deux ou trois mots échappés à mistress Western lui inspiroient des soupçons alarmants ; et il ne se