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en justice. Ce sont là, je l’atteste, les propres expressions dont il se servit.

— Monsieur, vous servîtes-vous réellement de ces expressions ?

— Je ne m’en souviens pas très-bien, mais je crois m’être exprimé à peu près en ces termes.

— Et M. Blifil vous avoit-il autorisé à parler ainsi ?

— Assurément, monsieur, je n’aurois eu garde d’agir de mon chef, ni de dépasser mes pouvoirs dans une semblable affaire. Si je parlai de la sorte, c’étoit pour me conformer aux instructions de M. Blifil.

— Encore une fois, M. Dowling, écoutez-moi. Quelque conduite que vous ayez tenue dans cette affaire, par l’ordre de M. Blifil, je vous promets, en présence de cette dame, de vous pardonner, pourvu que vous ne me dissimuliez rien. Je crois comme vous le dites que vous n’auriez pas agi de votre chef et sans autorisation. M. Blifil vous envoya donc aussi à Aldersgate, pour y questionner les deux matelots ?

— Oui, monsieur.

— Et quelles instructions vous donna-t-il ? Rappelez vos idées, et répétez-moi autant que vous le pourrez ses propres paroles.

M. Blifil m’envoya à Aldersgate, pour tâcher de découvrir les témoins oculaires du duel.