Page:Finot - La Marche à la lumière, Bodhicaryavatara, poème sanskrit de Cantideva.djvu/60

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l’y ramener, se souvenant des supplices de l’enfer.

30. Heureux ceux qui agissent avec crainte et déférence, d’après les instructions de leurs maîtres ! De la société des maîtres naît aisément l’attention.

31-32. « Les Buddhas et les Bodhisattvas portent partout leurs regards sans obstacle ; tout est en leur présence, et moi aussi je suis en leur présence ! » Dans cette pensée, tiens-toi avec modestie, respect et crainte, et que le souvenir des Buddhas te revienne à chaque instant.

33. La conscience vient, et une fois venue ne s’en va plus, lorsque l’attention se tient à la porte de l’esprit pour la garder.

34. Il me faut donc tout d’abord surveiller constamment mon esprit de cette manière. Il faut ensuite que je me tienne comme privé d’organes, comme une souche.

35. Jamais de coups d’œil jetés çà et là sans utilité ; la vue doit être toujours baissée, comme dans une profonde méditation.

36. Pour se délasser la vue, on peut de temps en temps regarder l’horizon ; ou, si on aperçoit l’ombre d’un passant, on peut lever les yeux sur lui et le saluer.

37. En se mettant en route, pour se rendre compte des dangers possibles, on peut examiner successivement les quatre points cardinaux, mais on doit pour cela s’arrêter et se retourner.