Page:Finot - La Marche à la lumière, Bodhicaryavatara, poème sanskrit de Cantideva.djvu/61

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38. Ayant ainsi regardé en avant et en arrière, on peut avancer ou reculer et faire à bon escient ce qui convient en chaque occurrence.

39. « Telle doit être la position du corps », se dit le néophyte en commençant une action ; et, tandis qu’elle est en cours, il doit vérifier de temps en temps sa position.

40. Il doit surveiller de près l’esprit, cet éléphant en rut, de peur qu’il ne rompe le lien qui l’attache à ce grand poteau : le respect de la Loi.

41. « Où est mon cœur ? » se dit-il, et il le surveille, de manière qu’il ne rejette pas en un clin d’œil le joug du recueillement.

42. Si toutefois il ne le peut en certaines circonstances, telles qu’un danger, une fête, à son gré ! Car il est dit qu’au temps de la charité, la moralité peut être négligée.

43. Si on a entrepris une œuvre à bon escient, il ne faut pas penser à une autre ; on doit d’abord l’achever en y mettant tout son cœur.

44. De la sorte tout sera bien fait ; autrement l’une et l’autre action seront manquées, et le vice de l’inconscience prendra un nouveau développement.

45. Il faut étouffer en soi tout intérêt pour les causeries variées auxquelles on se livre trop souvent, et pour les choses merveilleuses.

46. Écraser de la terre, couper des herbes, tracer