beaucoup en est rentré sous terre, le reste t’appartient, va ; il est tout à toi, bien à toi.
B[ouilhet] t’enverra prochainement deux pièces pour être mises en musique (si cela se peut, ce dont il doute). Il est parti se coucher. Je te porterai demain moi-même cette lettre à la poste. Il faut que j’aille à Rouen pour un enterrement ; quelle corvée ! Ce n’est pas l’enterrement qui m’attriste, mais la vue de tous les bourgeois qui y seront. La contemplation de la plupart de mes semblables me devient de plus en plus odieuse, nerveusement parlant. Adieu, mille tendresses, mille caresses. Nous nous reverrons à Mantes comme tu le désires.
Je te baise partout.
En partie inédite.
Ne me répète plus que tu me désires, ne me dis pas toutes ces choses qui me font de la peine. À quoi bon ? puisqu’il faut que ce qui est soit, puisque je ne peux travailler autrement. Je suis un homme d’excès en tout. Ce qui serait raisonnable pour un autre m’est funeste. Crois-tu donc que je n’aie pas envie de toi aussi, que je ne m’ennuie pas souvent d’une séparation si longue ? Mais enfin je t’assure qu’un dérangement matériel de trois jours m’en fait perdre quinze, que j’ai toutes les peines du monde à me recueillir et que, si j’ai pris ce