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DE GUSTAVE FLAUBERT.

me présente qu’une série indéfinie de ratures, horizon peu facétieux.

Tu féliciteras de ma part ce bon Théo sur sa croix d’officier ; je ne lui ai pas écrit par bêtise ; et tu lui diras que je pense souvent à lui et que je m’ennuie de ne pas le voir. Ce qui est vrai.

Tu m’envoies des nouvelles des arts, je vais en revanche t’envoyer des nouvelles de la campagne.

Le boulanger de Croisset a pour l’aider dans la confection de ses pains un garçon de forte corpulence. Or le maître et le domestique s’… Ils se pétrissent à la chaleur du four. Mais (et ici le beau commence) le susdit boulanger possède une épouse et ces deux messieurs non contents de se…, foutent des piles à la malheureuse femme. On bûche dessus par partie de plaisir et en haine du c… (système Jérôme) si bien que la dame en reste quelquefois plusieurs jours couchée. Hier cependant, elle a commencé à leur riposter à coups de couteau et ils ont aux bras des effilades effroyables. Telles sont les mœurs des bonnes gens de la campagne. C’est extrêmement joli.

Répète-moi ce que la Présidente t’a dit sur mon compte, je tiens à le savoir.

J’ai reçu l’article de la Presse, il y avait mieux à dire. Si je ne connais guère de livre qui me plaise, il en est de même des critiques. Comme tout est bête, miséricorde !

Tu me demandes ce que je fais : j’ai lu depuis quinze jours, sans interrompre mon travail et pour lui, six mémoires de l’Académie des Inscriptions, deux volumes de Ritter, le Chanaan de Samuel Bochart et divers passages dans Diodore. Mais il est impossible que j’aie fini avant deux ans au plus