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CORRESPONDANCE

ainsi que son petit époux. Le père Laurent était avec eux, dans leur salle à manger et en train de filtrer du vin. C’était un spectacle peu luxueux.

Je venais de voir le père Michelet qui m’a l’air très touché, ainsi que sa femme, des lettres que je lui écris.

Ce soir et demain je dîne chez moi ; vendredi, chez Charles-Edmond : telles sont les nouvelles, mon bibi.

La semaine prochaine je me remets à travailler.

Adieu, pauvre chat. J’embrasse ta bonne mine fraîche.

Caresse un peu ta grand’mère pour moi et tâchez de passer votre semaine le moins maussadement possible.

Ton oncle le scheik qui t’aime.

774. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, mercredi, 3 heures [fin de décembre 1863].
Mon Bibi.

Mlle Virginie[1] sort d’ici. Elle m’a appris que Mlle Ozenne[2] devait arriver ce soir à Croisset. Vous allez donc avoir de la compagnie et ne pas vous ennuyer si fort. Je plains moins ta grand’mère d’être dans son lit par le froid horrible qu’il fait. Avez-vous reçu l’édredon ? Je n’ai aucune nouvelle de la féerie. Voilà deux jours que Pagnerre (d’après une lettre de lui) doit venir me voir, et

  1. Virginie Niel, cousine de Mme Flaubert.
  2. Mlle Ozenne, que Flaubert, avait surnommée « la Divine ».