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DE GUSTAVE FLAUBERT.

743. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, lundi soir, 9 heures [13 octobre 1862].
Mon aimable Nièce,
Mon Bibi,

Oui !!!

Tu peux prendre les fragments de rideaux qui te conviennent et en orner ton appartement.

Je te prie en même temps de rétablir mon trophée et de raccrocher mes cadres : cela rentre dans ta spécialité. Fais de même arranger mon tapis dans ma chambre à coucher. Je pense que Lallemant ne se refusera pas à poser dans mon cabinet des rideaux et un tapis fournis par un autre.

Quand tu iras à Rouen, fais-moi aussi le plaisir de me commander chez la mère Plichon une paire de pantoufles que vous m’apporterez.

Tu te plains, mon pauvre loulou, de la brièveté de mes lettres. Mais, loin de mener la vie brûlante et de voir beaucoup de monde, je vis présentement fort retiré. J’ai passé toute la semaine dernière dans mon lit. J’ai un clou qui a un peu frisé l’anthrax ; celui-là est parti, mais d’autres me sont survenus. Je me suis encore purgé aujourd’hui, et j’ai de la bouillie autour du cou. Ma seule distraction a été de corriger des épreuves, et comme Monseigneur était à Mantes (je