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DE GUSTAVE FLAUBERT.

contraire. Et si je l’ai choisi « pour victime parmi tant d’écrivains qui ont rabaissé mon livre », c’est qu’il m’avait semblé le plus sérieux. Je me suis bien trompé.

Enfin, puisqu’il se mêle de ma biographie (comme si je m’inquiétais de la sienne !) en affirmant par deux fois (il le sait !) que j’ai été six ans à écrire Salammbô, je lui avouerai que je ne suis pas bien sûr, à présent, d’avoir jamais été à Carthage.

Il nous reste, l’un et l’autre, à vous remercier, cher Monsieur, moi pour m’avoir ouvert votre journal spontanément et d’une si large manière, et quant à lui, M. Froehner, il doit vous savoir un gré infini. Vous lui avez donné l’occasion d’apprendre à beaucoup de monde son existence. Cet étranger tenait à être connu ; maintenant il l’est… avantageusement.

Mille cordialités.


754. À JULES DUPLAN.
[Croisset, fin mars-début d’avril 1863.]

Tu es bien gentil de m’envoyer des feuilles farces. On me dit que le Sieur Vitet m’a attaqué dans sa réponse à Octave Feuillet[1] ; envoie-moi ça. À propos d’attaque, sais-tu que j’ai été dénoncé, comme corrupteur des mœurs, dans deux églises ?

  1. Discours de réception d’Octave Feuillet à l’Académie française, 26 mars 1863 ; il y succédait à Scribe. Le directeur de la Compagnie, Vitet, lui répondit.